Les œuvres d’Eileen Gray
Eileen Gray est une artiste qui a vécu entre 1878 et 1976. D’origine irlandaise, elle est née dans un milieu aristocratique et a étudié au sein de la Slade School Of Fine Arts de Londres. Eileen Gray a sû se démarquer grâce à une personnalité atypique, tout du moins à l’époque où elle a vécu.
Cette personnalité hors du commun pour l’époque se traduisait par une coiffure à la garçonne, une conduite de voitures et d’avions, une consommation de cigarettes, des relations avec des hommes et des femmes, une tendance à s’habiller en homme lors de ses visites dans les restaurants et les night-clubs.
Lors de sa vie d’artiste, Eileen Gray a pu rencontrer d’autres artistes qui exerçaient leur art au même moment qu’elle : Proust, Gertrude Stein, Joyce, Rilke, Gide, Colette.
Fauteuil Bibendum
Le fauteuil bibendum porte ce nom en raison de sa forme qui rappelle la mascotte de la marque Michelin, surnommé Bibendum Michelin.
En effet, le fauteuil est constitué d’une structure en métal chromé et d’un revêtement en cuir disposé de la façon suivante :
- une assise
- un dossier/accoudoir fait de deux « boudins »
C’est un fauteuil qui paraît relativement imposant par son esthétique, mais qui se mari particulièrement bien dans un intérieur qui raffole de pièces aux formes originales.
Transat
Le transat est un élément de décoration qui regroupe trois matériaux différents : le hêtre, le laiton et le cuir.
La façon dont est travaillée l’assise en cuir rappelle assez fortement le fauteuil Bibendum, mais reste assez différente au niveau du confort. Et le confort, c’est ce qui essentiel aux yeux d’Eileen Gray.
Son fauteuil est donc pensé pour être le plus confortable possible avec son appui-tête mobile. De quoi permettre à une pièce d’afficher un meuble à la fois design et confortable.
Fauteuil non conformiste
Si ce fauteuil porte ce nom, ce n’est pas pour rien. C’est parce qu’il n’est pas conforme aux autres fauteuils. Autrement dit, il ne remplit pas les critères que l’on trouve normalement chez un fauteuil.
C’est sans grand étonnement que l’on retrouve une association entre le cuir et une matière en métal, qui ici se trouve être du tube à base de nickel. Ce qui fait de ce fauteuil une pièce unique, c’est son asymétrie : un des accoudoirs est classique, quand l’autre a un aspect « en cours » avec son tube apparent, sans armature contrairement à l’autre.
Table ajustable
en verre et en acier chromé et ayant été conçue dans une forte symétrie, la table ajustable est un des meubles réalisés par Eileen, dans le but de meubler la villa E-1027.
C’est pourquoi cette table porte, elle aussi, le nom de table ajustable E-1027.
Petite anecdote, vous savez que le « E » est pour Eileen, mais sachez que le « 10 » est pour le « J » de Jean, le « 2 » est pour le « B » de Badovici et le « 7 » pour le « G » de Gray. Chaque numéro correspond à la place de la lettre dans l’alphabet.
Canapé Monte-Carlo
Le canapé, fait de hêtre, d’acier chromé et de cuir est un canapé dont le dossier est atypique et la forme légèrement arrondie.
Ce canapé, bien qu’il soit pensé et réalisé dans les mêmes matériaux que les fauteuils, revêt un aspect bien plus lisse et calme. Le dossier du canapé se présente comme une seconde assise, car elle est plate, mais relativement large pour un dossier. Ce canapé ressemble très vivement à des gradins de stade.
Tabourets de bar
Sans surprise, les tabourets de bar conçus par Eileen Gray sont également un mélange d'acier inoxydable et de cuir. Ils sont contrairement aux autres pièces de la collection d’Eileen Gray, assez classiques, peu original dans leur forme.
En revanche, le tabouret n°1 présente lui aussi un pied de tabouret asymétrique, une caractéristique déjà présente chez Eileen Gray.
La villa E-1027 d’Eileen Gray
La villa E-1027 est une des œuvres célèbres de l’architecte et décoratrice Eileen Gray. Sur le modèle des œuvres de Le Corbusier, cette villa porte le « E » de Eileen et un numéro. La villa se trouve sur la Côte-d’Azur et a été construite entre 1926 et 1929 par l’artiste et Jean Badovici, également architecte, mais aussi critique d’art.
La villa porte en elle ce qui fait l’identité d’Eileen Gray : la modernité. Elle travaille en étroite collaboration avec son compagnon pour mettre en avant le confort et l’intimité.
Elle sera habitée par Jean Badovici de 1932 à 1956 après sa séparation avec Eileen. Dès 1960, la villa est vendue à une amie de Le Corbusier, homme qui s’est rapproché de Badovici lors de la réalisation de la fresque de la villa.
La villa E-1927, son jardin et la fresque sont classés au Monument historique depuis les années 2000.
retrouver mes autres articles :
pour retourner à la page d’accueil du blog
Si vous voulez avoir une biographie complète sur cet artiste je vous propose d'aller voir sur Wikipedia